Paludisme au Laos: état des lieux et conseils pour les touristes

C’est un petit pays qui cultive encore son aspect traditionnel et conserve sa culture. L’avantage avec le Laos, c’est que la culture n’est pas un phénomène à la mode pour attirer les touristes, mais une réalité quotidienne découlant de leur situation économique et de la présence importante des moines (la religion).

En quelques années, il est devenu l’une des destinations préférées des personnes passionnées d’écotourisme et des agences de voyage. Pour un touriste, le voyage au Laos quoiqu’idyllique, peut représenter un danger. En raison de son climat, le Laos abrite certaines maladies qui menacent la santé des voyageurs. Entre autres maux, le paludisme doit faire l’objet de toutes les attentions.

Le vecteur de cette maladie est très présent et la particularité du paludisme au Laos doit être connue des voyageurs internationaux, en particuliers les plus sensibles.

La résistance, principale caractéristique du paludisme au Laos

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Ces chers moustiques

Si l’Afrique est le territoire de prédilection du paludisme, l’Asie et plus particulièrement le Laos est la région où le mal existe sous sa forme la plus dangereuse. En effet, c’est le plasmodium falciparum, qui est présent à plus de 72% dans ce pays. Le plasmodium vivax a une présence de 27%.

Il n’est donc pas étonnant que cette région de l’Asie soit une des premières ayant présenté des patients résistants aux traitements à base de quinine et d’un grand nombre de molécules développées, y compris l’artémisinine. Pour autant, le taux de mortalité découlant du paludisme n’y est pas alarmant.

En 2013 en effet, le Laos comptait environ 6,8millions d’habitants. A la même période, près de 38 mille personnes souffraient de paludisme mais seulement 28 en mourraient. Le nombre de cas de paludisme au Laos a diminué depuis, mais on ne peut en dire autant du nombre des cas de décès qui sont restés assez stables.

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Un magnifique paysage au Laos

La résistance est le plus gros problème lié à la présence du paludisme dans ce pays, car il représente un danger pour les touristes qui n’ont jamais souffert de ce mal. Contaminés par un parasite résistant, ils pourraient aisément souffrir de complication et mettre plus de temps à guérir.

Il faut noter que sur le plan de la santé, le Laos doit encore accomplir de nombreux efforts, surtout en zone rurale. Il est donc conseillé de prendre toutes vos précautions pour ne pas tomber malade dans ce pays. Le cas échéant, faites l’effort de vous rapprocher de la capitale.

La carte paludique du Laos

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Se déplacer au Laos ressemble à ceci

D’après les dernières estimations de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le paludisme est présent au Laos toute l’année, surtout en période de mousson. En dehors de la capitale Ventiane et des régions qui cumulent à plus de 1800mètres d’altitude, tout le reste du pays est une zone de contagion plus ou moins importante.

En 2014, le paludisme a énormément sévi dans cinq provinces du sud du Laos que sont : Savannakhet, Saravane, Xékong, Attopeu et Champassak. Ces régions concentrent 95% des cas de décès. La protection y est donc de mise.

Quelques recommandations de l’OMS

Principale actrice internationale dans la lutte contre les ravages du paludisme, L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a mis au point différents programmes de protection en tenant compte des spécificités de chaque pays. Ces informations sont contenues dans le guide : voyages internationaux et santé. On peut l’acquérir en ligne. Il permet aux voyageurs de s’informer sur le paludisme. C’est un guide actualisé et publié chaque année pour orienter les touristes en termes de prévention et traitement aussi bien du paludisme au Laos que de toutes les autres maladies dont ils peuvent être victime à travers le monde.

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Tous unis contre le paludisme

L’achat de ce guide n’est pas indispensable, mais peut être d’une grande aide, surtout pour ceux qui font de fréquent voyage en région tropicale. Si vous ne tenez pas à faire cette dépense, voici des conseils qui s’avèreront tout aussi efficaces pour rentrer sain et sauf chez vous :

  • Vous devez vous protéger contre la piqûre des moustiques:
    Contrairement aux autres maladies aussi mortelles que le paludisme, le contact direct avec une personne souffrant du paludisme n’est pas un danger en tant que tel. En effet, ce sont les moustiques anophèles femelles qui sont les vecteurs de la maladie. Par conséquent, le seul risque découle du fait que ces moustiques piquent la personne malade et vous transmettent les parasites.

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    Dormir sous moustiquaire est toujours prudent

    Les moyens de prévention sont donc axés sur la suppression des risques de contagion par l’usage des moustiquaires et vêtements imprégnés ainsi que des insecticides adéquats. D’après le comportement des anophèles, il est prouvé qu’elles ne se mettent à la recherche de « repas sanguin » qu’à la tombée de la nuit, quête qui s’étend jusqu’au levé du soleil (Si si, un peu comme les fameux vampires des films d’horreur). Pour éviter que ces bestioles quelque peu « sanguines » sur les bords ne se délectent de votre précieux liquide écarlate, n’hésitez pas à recourir à des vêtements adaptés et des répulsifs anti moustiques pour être relativement à l’abri quand vous vous trouvez hors de votre lit. Dormir sous moustiquaire est également une solution efficace.

  • Evitez les expositions dangereuses
    Si vous êtes enceinte ou si vous voyagez avec un enfant, à défaut de reporter le voyage, il est conseillé de prendre un traitement préventif. Les caractéristiques du paludisme au Laos prouvent assez qu’il s’agit d’une zone de contagion dangereuse où il est préférable de ne pas se faire contaminer.

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    Attention au paludisme chez la femme enceinte

    Le paludisme chez la femme enceinte peut accroitre les risques de fausse couche, de décès maternel…
    Chez les jeunes enfants, la virulence du paludisme peut entrainer la mort ou des complications pouvant déboucher sur un retard mental (neuropaludisme)

 

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A propos de Stéphanie C. Tohon 23 Articles
ennemie jurée des moustiques, Stéphanie voue une partie de son temps à la protection des populations contre le paludisme. En 2012, elle réalise des recherches sur le sujet de la gestion des déchets dans les écoles primaires publiques de la ville de Cotonou et découvre les risques auxquels les enfants sont exposés dans un environment assez infesté de moustiques.Cela l'engage définitivement à servir la cause de mondesanspalu.

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